Grande manifestation le 29 janvier Bastille, République, St Augustin
Je soutien cette grande journée de grève et manifestation le 29 janvier
Un plan d’urgence pour combattre la crise
Cela fait maintenant trois mois que Nicolas Sarkozy prétend combattre la crise, et même refonder le capitalisme, et cela fait trois mois que les conséquences de la crise s’aggravent de jour en jour, que les vagues de licenciement déferlent, que le pouvoir d’achat dégringole.
Cela fait maintenant trois mois que Nicolas Sarkozy prétend combattre la crise, et même refonder le capitalisme, et cela fait trois mois que les conséquences de la crise s’aggravent de jour en jour, que les vagues de licenciement déferlent, que le pouvoir d’achat dégringole.
Les perspectives de croissance et de chômage pour 2009 sont alarmantes.
Des dizaines de milliers de milliers d’intérimaires jetés comme des kleenex ces derniers mois à la rue n’ont aucune perspective.
Des dizaines de milliers de salariés de la filière automobile, cloués au chômage technique, viennent de passer les fêtes dans l’angoisse.
Des milliers de PME sont en rupture de trésorerie.
Dans le secteur public, le gouvernement a fermé à double tour les portes de l’embauche. Alors que la crise démultiplie les besoins sociaux, l’hôpital public, l’éducation nationale et l’université, le secteur du logement et du bâtiment sont au point de rupture.
Les collectivités locales sont asphyxiées. Et partout, le pouvoir d’achat est berne, tirant toute la demande vers le bas.
1) Les marges de manœuvre financières dégagées depuis l’automne par les différents plans gouvernementaux - 428 milliards au total, pas mal pour un pays dont les caisses étaient soit disant vides – sont pour l’essentiel promises à reconstituer les capacités de crédit du système financier sans changer un iota aux critères d’utilisation de cet argent. Or tant que le crédit servira à soutenir les rendements financiers contre l’emploi et les salaires, la situation continuera à empirer.
2) Le plan de relance proprement dit soumis la semaine dernière par le gouvernement à l’Assemblée nationale est gravement insuffisant : tous les experts reconnaissent qu’il est l’un des moins ambitieux des pays capitalistes et que son impact sur la croissance sera très faible . Et surtout il ignore totalement la relance du pouvoir d’achat et de la consommation ( moins de 4 milliards d’euros en comptant large sur les 26 milliards annoncés), qui demeure pourtant l’un des plus sûrs moyens de tirer la croissance économique.
3) Et de surcroît, le gouvernement poursuit une politique de « réformes » qui a des effets dépressifs extrêmement graves sur l’investissement et l’emploi public. Même quand les besoins éclatent au grand jour de manière dramatique comme pour l’hôpital, le gouvernement nie ces besoins. Et dans ce cas précis, pour justifier le maintien du projet loi Bachelot , il engage même une scandaleuse campagne de stigmatisation de l’hôpital public et de culpabilisation de ses personnels, comme on l’a vu hier avec les propos du secrétaire national à la santé de l’UMP dans le Journal du Dimanche. Le dicton n’a jamais été aussi approprié : quand on veut tuer l’hôpital public, on dit qu’il a la rage. C’est totalement irresponsable !
La prétendue relance Sarkozy n’aura pas lieu. La politique gouvernementale continuera à être une politique de l’échec. C’est une situation dangereuse pour les salariés, pour l’ensemble du monde du travail, pour le pays. Le Part communiste est totalement décidé à combattre cette politique. C’est pour nous la priorité des priorités. Notre Conseil national vient d’appeler à la mobilisation maximum en ce sens. Il a également décidé, à la suite de premières propositions avancées par ses parlementaires la semaine dernière, de verser au débat public national des propositions pour un véritable « plan d’urgence pour combattre la crise ». Avant d’en dire un mot, je veux dire que le constat qui est le nôtre est de plus en plus partagé dans le pays. La mobilisation syndicale unitaire du 29 janvier et la plate-forme commune signée par tous les syndicats sont des signes qui ne trompent pas. A gauche, le ton semble lui aussi plus combatif et nous nous en félicitons, après avoir été parfois bien seuls à appeler à la riposte ces derniers mois.
Le Parti communiste appelle donc ses militants à être de toutes les ripostes, et à y porter des choix politiques alternatifs.
Nous tiendrons donc trois journées de mobilisation nationale les 22, 23 et 24 janvier pour faire éclater la vérité sur les dangers des prétendues mesures gouvernementales, pour organiser l’action avec les salariés, pour populariser nos propositions.
Nous serons présents durant ces trois jours dans tout le pays devant des dizaines de sites touchés par les suppressions d’emplois, devant des sièges de grandes banques, devant des grands centres commerciaux.
Le 24 janvier sera un temps fort sur la question de la santé et de la situation hospitalière. Nous voulons nous adresser largement aux usagers et les appeler à dire, aux côtés des personnels, « non au krach hospitalier, des moyens pour la vie, retrait de la loi Bachelot ! ». Nous éditons pour cela un quatre pages à plus d’un millions d’exemplaires. Au lendemain des ces trois journées, nous poursuivrons notre mobilisation durant la semaine de la mobilisation syndicale unitaire du 29 janvier, à laquelle nous apporterons tout notre soutien.
Afin de favoriser les convergences, nous nous proposons également de rencontrer dans la prochaine période les formations politiques de gauche, les organisations syndicales, les associations avant d’échanger avec elles sur la situation et les actions à envisager.
1) Première urgence : sécuriser l’emploi
Ce n’est pas aux salariés de payer la crise des marchés financiers. Les actionnaires veulent éponger leurs pertes et redresser au plus vite leurs rendements en licenciant, en écrasant le pouvoir d’achat, et en empochant les aides publiques. C’est au contraire à eux de mettre la main à la poche. Il faut mettre à contribution les profits et les dividendes, et mettre sous protection les salaires et l’emploi. Ne pas le faire, c’est handicaper encore toute possibilité de relance, car c’est l’emploi et non les dividendes qui crée la richesse.
Nous proposons donc :
2) Seconde urgence : relever fortement le pouvoir d’achat populaire.
Un relèvement conséquent des salaires, des retraites et des minima sociaux est le plus sûr moyen de la relance du pouvoir d’achat et du soutien à la consommation et à la demande.
Nous proposons donc :
3) Troisième urgence : relancer l’investissement
L’investissement public, en premier lieu...
En finir avec les politiques d’écrasement des dépenses publiques et sociales aurait le double mérite de répondre à des besoins criants et de créer les conditions d’une relance intérieure saine.
Cela nécessite pour commencer :
Nous proposons également sans attendre :
Cette mobilisation publique nécessite l’adoption de premières mesures fortes engageant la réorientation de la fiscalité avec notamment :
Enfin, il convient de mettre en, œuvre au plus vite :
...L’investissement privé dans l’industrie et les services, ensuite.
Alors que des moyens d’intervention publique massifs ont été dégagés, 320 milliards pour le plan de refinancement bancaire, 40 milliards pour doter la Société de prise de participation de l’Etat, et 20 milliards pour le Fonds stratégique d’ Investissement, cet argent doit servir une forte relance de l’ Industrie et des services. Les vagues de licenciement massifs actuelles sont d’autant plus inacceptables que les grands groupes maintiennent des niveaux records de taux de profits (99 milliards de profits pour les groupes du CAC 40 en 2007 et 50 milliards de dividendes distribués).
Nous proposons notamment :
4) Quatrième urgence : contrôler et réorienter l’utilisation des 360 milliards du plan d’aide aux banques.
Nous avons avancé de nombreuses propositions à l’automne, dont celles, essentielles et pleinement d’actualité :
Nous voulons aujourd’hui attirer l’attention sur les pouvoirs d’intervention nouveaux qui doivent être créés à tous les niveaux pour les salariés, les syndicats, les élus, les populations. Cela doit en particulier les critères d’utilisation des 360 milliards de crédits ouverts aux banques.
Nous proposons donc :
Dans le cadre de nos journées de mobilisation en janvier et par la suite, nous envisageons de saisir à ce propos les préfets et le médiateur du crédit nommé par le gouvernement .
La bataille pour savoir comment est utilisé l’argent du plan de relance et avec quels critères doit devenir une grande bataille publique.