FETE DE L'HUMANITE 14 , 15 et 16 septembre 2012

Conquérir le changement

L'Europe et la France s'enfoncent dans la crise. Nous venons de franchir le cap des trois millions de chômeurs, plus de 6 millions si l'on prend en compte les temps partiels imposés. Et les dernières annonces de plans dits « sociaux » qui préfigurent 120.000 nouvelles suppressions d'emplois, opportunément différés à la demande de Sarkozy, confirment cette terrible tendance.

Pour le grand patronat, c'est clair : le changement attendu par les français de doit pas avoir lieu. Après les Grecs, les Espagnols ou encore les Portugais, le peuple de France doit se soumettre à leur loi implacable.

Comme on pouvait s'y attendre, les déclarations ronflantes du gouvernement sur le « redressement industriel » n'endiguent pas ce flot de licenciements dont le triple objectif est de faire régner la terreur parmi les salariés, d'envoyer des signes rassurants aux marchés et de faire grimper les cours des entreprises qui « courageusement », jettent à la rue hommes, femmes et piétinent leur outil de travail.

Rassurer les marchés : il en est question à tout propos. Et c'est sans doute avec cette intention que le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, vient de se précipiter à l'université du Medef. Il n'y avait sans doute rien de plus urgent que de faire allégeance au syndicat patronal, le véritable « think tank » de la droite.

Choisir entre le Medef et les salariés

Soyons clairs, on ne pourra pas faire plaisir en même temps au Medef et satisfaire les besoins des salariés. Il n'y a pas d'entre-deux, il va falloir choisir. Les communistes et le Front de gauche ont choisi.

L'avenir de millions de travailleurs dépend des décisions que ce gouvernement va prendre. Or, les premiers signes qu'il a envoyé ces 100 derniers jours sont décevants : plus 0,6 % d'augmentation du Smic par-ci, moins quelques centimes à la pompe par là, aucune mesure anti-licenciements boursiers, une avancée bien timide sur les retraites : rien de tout cela n'est à la hauteur des besoins et des attentes sociales.

Sans compter le traité européen « Merkozy » qui gravera dans le marbre les politiques « austéritaires ». On ne nous dit pas la vérité. L'engagement de François Hollande sur la renégociation n'a pas été tenu : le texte est à la ligne près celui adopté par Nicolas Sarkozy.

Le chemin existe pour le changement

Loin de cette résignation, nous appelons à la mobilisation générale contre ce pacte européen et exigeons un référendum. Cette exigence sera au coeur d'une grande manifestation nationale et unitaire dans les prochaines semaines.

Sans attendre, nos députés ont commencé à proposer les lois utiles et permettant enfin un vrai changement : par exemple loi contre les licenciements boursiers. Voilà une vrai avancée pour les salariés ! Nous invitions tous les députés de la majorité présidentielle à les voter.

Une fête conquérante

Pendant la campagne de présidentielles et des législatives, le Front de gauche a fait la démonstration que le chemin du changement existe. Le souffle puissant n'est pas retombé, au contraire.

La Fête de l'Humanité sera, cette année encore, le grand rendez-vous populaire et politique de la rentrée.

Ce sera bien sûr celui de la jeunesse, de celles et ceux qui luttent, le rendez-vous des communistes, du Front de gauche et au-delà de toute la gauche qui veut réussir. Ce sera le rendez-vous du vrai débat, le rendez-vous des idées neuves pour ensemble, conquérir le changement.

Retrouvons-nous y nombreux !