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Gerard AUBINEAU
Gerard AUBINEAU
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12 juillet 2014

Conseil municipal du 11 juillet 2014

Vœu concernant la situation de l’association clamartoise A.R.P.E.

et les désengagements de l’État subis par la Ville de Clamart

Présenté par les élus municipaux de Clamart  au conseil municipal du 11 juillet 2014

L’association clamartoise A.R.P.E., Accueil Relais Parents Enfants, créée en 1994 est un relais d’information, d’écoute et d’aide pour les parents et les habitants des quartiers.

Elle s’adresse à la fois aux adultes et aux enfants. Elle propose aux personnes qui en expriment le besoin un accompagnement social personnalisé vers

les institutions et les organismes spécialisés.

L’association a plusieurs objectifs : favoriser l’exercice de la parentalité, soutenir l’accès à la santé, aux droits et à la citoyenneté, développer le lien social et l’entraide entre les habitants, aider et soutenir les victimes de violence, lutter contre les discriminations. L’association A.R.P.E. est constituée de 15 bénévoles et de 5 salariés, ils sont une des forces vives de notre ville.

Depuis 20 ans et quelle que soit l’étiquette politique de l’équipe municipale, la Ville de Clamart soutient l’action d’A.R.P.E., notamment au travers d’une subvention annuelle.

La nouvelle carte de la politique de la ville annoncée le 17 juin 2014 par le Gouvernement exclut Clamart.

Le Gouvernement entend n’utiliser qu’un critère de pauvreté monétaire mais changer le critère, ça ne veut pas dire que la situation de nos quartiers s’est améliorée. On ne supprime pas la fièvre en changeant le thermomètre. Par ailleurs, les difficultés d’un territoire ne se mesurent pas uniquement en termes économiques. Il faut prendre en compte les aspects culturels, sociaux, d’intégration dans l’emploi et les questions de sécurité. Les quartiers en difficultés de Clamart ont encore besoin de l’attention et de l’aide de l’État.

Les conséquences pour notre ville sont immédiates. En 2015, nous perdrons ainsi 34 500 € de subvention de l’État au titre du contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), dont 4 000 € allait à A.R.P.E..

Avec la fin programmée du CUCS pour Clamart, 72 500 € d’autres financements, notamment pour la réussite éducative sont mis en danger. Enfin, les contrats adultes-relais que l’État finance à 85 % pour l’emploi de deux médiatrices à l’association A.R.P.E. sont remis en cause.

Nous n’ignorons rien de l’état des finances publiques de notre pays. À notre mesure d’élus municipaux, nous travaillons sans relâche à rendre la dépense publique locale plus efficace pour les usagers et moins coûteuse pour les contribuables. Clamart, comme les autres collectivités locales, est confronté au désengagement de l’État des politiques contractuelles comme la politique de la ville, au gel et demain à la baisse des dotations de l’État et enfin aux nouvelles obligations que l’État impose comme les nouveaux rythmes scolaires.

 A Clamart, cette équation financière déjà délicate est très difficile à résoudre en raison de l’état dans lequel nous craignons  trouvé les finances de la commune. La ville continuera de soutenir A.R.P.E. mais, compte tenu des montants en cause, Clamart n’a pas les moyens de se substituer à l’État.

Nous refusons le chantage implicite de l’État qui crée de nouvelles politiques locales, les abonde un temps pour mieux les abandonner plus tard et contraindre un peu plus les collectivités locales. En outre, il nous semble que Clamart est particulièrement touché par la politique d’austérité menée par le Gouvernement. Baisse de la dotation de la Ville, de celle de l’intercommunalité, pressions sur les effectifs de la Police nationale, menaces sur la dotation horaire du lycée Jacques Monod, baisse de la dotation horaire du collège Maison-Blanche,

interrogations sur le F.I.S.A.C., obligations sur les nouveaux rythmes scolaires et la fin annoncée de la dotation spéciale, ponction de la péréquation toujours plus importante, etc. La politique d’austérité touche durement notre ville.

 

En conséquence, réaffirmant le soutien de la Ville de Clamart à l’association. A R.P.E., notamment au travers de sa subvention annuelle, les élus municipaux de Clamartattirent  l’attention toute particulière du Gouvernement sur le risque de cessation d’activité de l’association A.R.P.E. et lui demande de prendre ses responsabilités en continuant d’apporter son soutien à A.R.P.E..

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